Parents.
Dans la troisième saison, je discute avec des parents qui ont un ou plusieurs enfants handicapés.
Retrouvez les transcripts ici (en cours).
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Noël 2019, Morgane a vingt-trois ans lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte de six mois et demi. C'est un déni de grossesse. On lui avait pourtant dit qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfant après des troubles alimentaires à l'adolescence. Nate naitra à huit mois. Rapidement, son développement semble stagner. Avec Victor, on leur fait comprendre que ce sont de jeunes parents maladroits, mais les journées se transforment en semaines puis en mois à l'hôpital, jusqu'au diagnostic : il a le syndrome d'Allan Herndon-Dudley, un polyhandicap sévère, peu connu des professionnels. Leur nouvelle vie commence, dictée par le sourire de Nate.
Être le père d’Alexandre et Pauline, c’est élever des jumeaux aux caractères et aux besoins opposés. Alexandre a une polymicrogyrie qui l’affecte physiquement et mentalement. Pauline, qui "va bien", s’affirme de plus en plus fort en famille. Comme tous les parents, Philippe apprend. Comment trouver l’équilibre et apporter à chacun ce dont il a besoin ? Comment les épargner de la dureté du monde sans projeter ses propres inquiétudes sur eux ? Pour faire bouger les lignes d’un système opaque et nécrosé, pour comprendre la société, pour protéger ses enfants, il s’engage « là où les décisions sont prises ».
L’été, chez Elisabeth, on parle quatre langues : l’espagnol pour sa belle-fille cubaine, l’anglais pour son gendre américain, la langue des signes pour un de ses fils et le français pour les autres. Devenue orthophoniste et linguiste pour mieux comprendre les besoins de ses enfants, son histoire laisse imaginer un parallèle entre la construction subtile du langage et celle d’une famille : chaque nouvelle pièce du puzzle impacte inévitablement les autres.
Quand son fils Isaac a eu son accident, quand il n’en est pas sorti indemne, quand il a fallu tout réinventer, Giulia n’en était pas à son premier drame. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, disent certains. Ce qui ne nous tue pas nous abime, dit Giulia. C’est ça la vérité. Et c'est aussi un chemin vers la liberté.